Une rencontre pour dialoguer, dire que la souffrance peut se transformer en espoir plutôt qu’en haine : ce mercredi soir à la mosquée Ennour de Genevilliers, ce sont deux personnes marquées par le même deuil, celui de la perte d’un enfant, qui sont venues témoigner. Latifa Ibn Ziaten a perdu son fils Imad en mars 2012, assassiné par Mohamed Merah. Le Grand Rabbin de Tunis Batou Hattab a perdu le sien dans l’attentat de l’Hyper Casher en janvier 2015, assassiné par Amedy Coulibaly. Lors d’une conférence, ils ont raconté leur tristesse et leur combat commun contre la haine et le fanatisme, plus déterminés encore au lendemain de l’attentat d’Istanbul.

 

Latifa Ibn Ziaten a rappelé sa douleur à la mort de son fils : «Il avait 30 ans, il était plein de joie, de projets, il devait se marier, il était musulman, fier d’être militaire et de servir la République. Il n’a pas voulu se mettre à genoux, il est mort debout, moi aussi je dois rester debout». Elle a essayé de comprendre, une démarche qui nourrit son combat d’aujourd’hui. «J’ai pardonné à Mohamed Merah ce qu’il était, il n’a pas eu la chance qu’ont eu mes enfants d’avoir des parents qui étaient là», explique la mère de famille qui parcourt aujourd’hui le monde avec son association Imad pour la paix pour promouvoir l’éducation des plus jeunes, leur faire rencontrer des cultures et des confessions différentes.

 

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